Je sais, un article de ce genre deux fois de suite, ça me fait friser les moustaches aussi. Mais à l’allure où ça va, je suis obligée, sinon je n’arriverais jamais à caler mon beau pavot. Car oui, sa floraison se conjugue déjà au passé : la belle est une fleur de fin de printemps et dès mi juin, cette année, il n’y avait plus rien à en dire. Et pourtant, et pourtant ! Ceux qui la connaissent savent avec quelle ardeur on l’attend, la belle fleur de pavot Patty’s Plum…
La fleur de pavot Patty’s plum : une beauté éphémère
A chacune de ses floraisons, c’est de l’éloge en barre, du superlatif à gogo, du compliment en veux-tu en voilà. En fait, pour tout vous dire, chaque personne -ou presque- qui avait le malheur de m’approcher pendant sa floraison était immédiatement prise à parti. « Oh regarde ma belle Patty ! » ou « oh Patty est encore plus belle qu’hier ! ». Je crois que mes amis ont compris que j’étais atteinte quand, en plein milieu d’un barbecue, j’ai hurlé au désespoir quand la robe de Patty s’est retrouvée au sol, d’un coup de vent dramatique : « noooon, Pattyyyyy ». Voilà voilà.
Car la belle Patty est une beauté éphémère, il faut savoir profiter de chacune des étapes de sa floraison, des petits instants brefs rien que pour le regard du jardinier. Pour ma part, je l’avais associée à des vivaces moyennes, comme des géraniums vivaces pas trop hauts. En effet rien de mieux qu’un beau bleu pour mettre en valeur sa belle robe chiffonnée…). Je l’ai aussi testée avec des graminées : le mariage de la fleur de pavot Patty’s Plum avec le très volubile Stipa tenuifolia (cheveux d’ange) est saisissant. De plus cela permet de prolonger le décor, même quand Patty’s Plum est défleurie et offre son minois grainé un peu futuriste.
Jolie lfeur Patty’s Plum, dans sa merveilleuse robe de papier…