Tendances, esthétiques et pratiques, les prairies fleuries font aujourd’hui beaucoup parler d’elles : mes conseils de paysagiste ciblés seront à même de vous éclairer. En effet, une prairie fleurie constitue un véritable refuge pour les pollinisateurs qui, en plus de pouvoir s’y nourrir, y trouvent également abri et lieu de reproduction : l’importance de ces aménagements pour la biodiversité n’est plus à prouver. En implantant un tel aménagement chez vous, vous participez d’une manière agréable au maintien de la biodiversité des insectes et de leur environnement.
Alors, prêt à vous lancer ? Un, deux, trois…semez !
La prairie fleurie : nos conseils de paysagiste pour aménager un espace favorable à la biodiversité
Cibler l’aménagement de son jardin pour la biodiversité, c’est avant tout une démarche de respect. Respect de l’environnement, respect du patrimoine naturel. Aménager une prairie fleurie rentre complètement dans le cadre de cette démarche, si certains principes sont respectés.
Avant toute chose, le plus important pour avoir une prairie fleurie belle et respectueuse de l’environnement, est de porter son attention sur le mélange de fleurs utilisé. En effet beaucoup de mélanges sont composés essentiellement de graminées annuelles. Or cela ne permet de satisfaire qu’une petite partie des insectes pollinisateurs, entraînant compétition entre les espèces et appauvrissement de la diversité entomologique.
Un mélange de graines idéal doit être très riche en espèces issues de familles différentes afin d’assurer la pérennité de la prairie. En ce sens, votre choix devrait se cibler vers un mélange hétéroclite : annuelles, vivaces et graminées.
Ainsi, plus la variété de fleurs est élevée, plus votre prairie sera susceptible d’attirer un maximum d’insectes pollinisateurs et autres espèces animales qui pourront y trouver une source alimentaire de qualité.
choisir mon mélange de graines de fleurs
Un mélange de graines idéal doit être très riche en espèces issues de familles différentes afin d’assurer la pérennité de la prairie. En ce sens, votre choix devrait se cibler vers un mélange hétéroclite : annuelles, vivaces et graminées.
Ainsi, plus la variété de fleurs est élevée, plus votre prairie sera susceptible d’attirer un maximum d’insectes pollinisateurs et autres espèces animales qui pourront y trouver une source alimentaire de qualité.
L’idéal pour une prairie fleurie est de laisser les plantes se ressemer seules et coloniser l’espace qui leur est dédié. Bien sûr, ce choix se fera aussi en fonction de vos goûts personnels : Quelle couleur dominante ? Quelles espèces animales privilégier ?
Comme écrit plus haut, l’équilibre tient à la variété de votre mélange :
- privilégiez les vivaces : centaurée, achillée, gypsophile, lavatère, digitale, asters, …
- intégrer des annuelles qui pourront se ressemer toute seules : coquelicot, cosmos, nigelle, souci, fenouil, carotte sauvage, mauve, bleuet…
- ne pas oublier les graminées, en faible pourcentage : fétuques rouges, agrostide, avoine, canche (deschampsia)
N’oubliez cependant pas de tenir compte de la nature du sol (sec ou humide) et de l’exposition (soleil ou ombre) ! Pour cela, inspirez-vous de celles qui poussent naturellement aux alentours de votre jardin. Vous serez alors sûr de choisir des plantes adaptées au sol et au climat de votre région.
Conseils de paysagiste : comment et quand semer ma prairie fleurie ?
C’est plutôt simple, pas besoin cette fois de savoir faire un plan de jardin ! Un espace, de l’huile de coude, et c’est parti 🙂 Pour pouvoir obtenir une jolie prairie dès le printemps suivant, voici dès septembre la démarche à suivre :
- Labourage de la terre : veillez à retirer les mauvaises herbes; en effet, les résidus végétaux ne doivent pas rester sur le lieu de semence, sous peine de créer un couche de déchets organiques qui risque de trop enrichir le sol.
- Égalisation de la surface et semis : celui-ci peut se faire à l’aide d’un semoir mécanique. Sinon, la méthode consiste à mélanger un volume de graines pour trois volumes de sable fin; le mélange sera éparpillé, en surface, sur la zone à semer.
- Griffage du sol : plusieurs fois si nécessaire, puis utiliser un rouleau pour compacter la terre et favoriser le contact de la graine sur le sol.
- Arrosage : jusqu’à que les graines lèvent, puis en cas de sécheresse prolongée.
- Labourage de la terre : veillez à retirer les mauvaises herbes; en effet, les résidus végétaux ne doivent pas rester sur le lieu de semence, sous peine de créer un couche de déchets organiques qui risque de trop enrichir le sol.
- Égalisation de la surface et semis : celui-ci peut se faire à l’aide d’un semoir mécanique. Sinon, la méthode consiste à mélanger un volume de graines pour trois volumes de sable fin; le mélange sera éparpillé, en surface, sur la zone à semer.
- Griffage du sol : plusieurs fois si nécessaire, puis utiliser un rouleau pour compacter la terre et favoriser le contact de la graine sur le sol.
- Arrosage : jusqu’à que les graines lèvent, puis en cas de sécheresse prolongée.
Résistez à la tentation d’apporter de l’engrais car c’est inutile. Les fleurs choisies devront être adaptées à des terrains pauvres pour espérer une multiplication spontanée les années suivantes.
Conseils de paysagiste : entretien de ma prairie fleurie
Ensuite, la règle à suivre est : simplicité !
Avoir une prairie chez soi ne demande pratiquement aucun effort. Pas d’arrosage, pas d’entretien, et surtout pas d’engrais. Votre prairie ne sera que plus belle et colorée sur un sol pauvre.
Vous pouvez vous contenter de supprimer les « envahissantes » dont vous ne voulez pas.
Un fauchage peut être utile en fin de floraison : attendez la montée en graine avant de faucher, afin que la prairie se renouvelle d’elle même.
Et enfin…observez ! Papillons, bourdons, abeilles…ce sera le grand festin pour eux, et le plaisir des yeux pour vous…
Pour aller plus loin dans une démarche écologique au jardin, le site des Jardins de Noé explique cela très bien ici : Les jardins de Noé : un jardin pour la biodiversité